INTRODUCTION
Le Nexus 6 était attendu de pied ferme par tous les fans d’Android. Les premières rumeurs en avaient déçu plus d’un en raison de son écran de pratiquement 6 pouces. C’est bel et bien le choix qu’ont fait Motorola et Google avec ce nouveau Nexus, représentant haut de gamme des smartphones sous Android. Certains parlent de phablette, d’autres de smartphone XXL, mais les faits sont là : le Nexus 6 place la barre haut, en termes matériels, avec son processeur, sa puce graphique ou encore son capteur photo, mais aussi en termes logiciels avec l’intégration de Lollipop alias Android 5.0. Un cocktail explosif ?
D’ici quelques jours, il sera possible de se procurer le Nexus 6. Fruit de la collaboration entre Google et Motorola, le Nexus 6 ne vient pas remplacer le Nexus 5, mais s’intercaler entre ce dernier et la nouvelle tablette Nexus 9. Nous avons donc désormais une gamme Nexus assez complète, du smartphone à la tablette en passant par la phablette. Car oui, le Nexus 6 fait partie des smartphones XXL avec une diagonale d’écran de pratiquement 6 pouces. Mais qu’est-ce qui a piqué Google pour commander un smartphone doté d’une telle dalle ? Certains auraient en effet préféré un Nexus 5 2.0 avec une batterie revue à la hausse et un meilleur capteur photo. Pour eux, il faudra passer par le Nexus 6, en attendant une éventuelle mise à jour matérielle du Nexus 5. Jetons un petit coup d’œil à sa fiche technique, digne des smartphones haut de gamme de cette fin d’année 2014. Premier indice : aucun point n’a été laissé de côté.
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Version | Android 5.0 Lollipop |
---|---|
Taille d'écran | 5,96 pouces |
Technologie d'écran | Super AMOLED |
Définition | 1440 x 2560 pixels |
Résolution | 493 ppp |
Traitement anti-rayures | Corning Gorilla Glass 3 |
SoC | Qualcomm Snapdragon 805 |
Nombre de coeurs | 4 coeurs Krait 450 |
Fréquence CPU | 2,7 GHz |
Puce graphique (GPU) | Adreno 420 |
Mémoire vive (RAM) | 3 Go |
Mémoire interne (ROM) | 32 / 64 Go |
Micro-SD | Non |
Appareil photo (dorsal) | Sony IMX 214 Exmor RS 13 mégapixels, stabilisation optique, f/2.0 |
Appareil photo (frontal) | 2 mégapixels |
Enregistrement vidéo | 2160p @ 30fps |
Wi-Fi | 802.11 a/b/g/n/ac |
Géolocalisation | GPS et GLONASS |
Bluetooth | 4.1 Low Energy |
Réseaux | LTE 700 / 800 / 850 / 900 / 1800 / 2100 / 2600 |
SIM | Nano-SIM |
NFC | Oui |
Capteurs | Accéléromètre, gyroscope, proximité, boussole, baromètre, luminosité |
Ports (entrées/sorties) | Micro-USB 2.0, Jack 3,5 mm |
Résistance à l'eau Résistance à la poussière | Non Non |
Batterie | 3220 mAh |
Dimensions | 159,3 x 83 x 10,1 mm |
Poids | 184 grammes |
Couleurs | Bleu ou Blanc |
Prix conseillé | 649 euros (32 Go) 699 (64 Go) |
UN MOTO X DE 6 POUCES WATERPROOF ?
La conception et la fabrication du Nexus 6 ont été confiées à Motorola. Le constructeur a donc souhaité apporter sa griffe et cela se ressent : la coque ressemble comme deux gouttes d’eau à celle du Moto X de seconde génération, en plus grand. On trouve en effet le logo Motorola coincé dans un renfoncement censé accueillir le doigt lors des appels téléphoniques pour une meilleure prise en main. On est toutefois tenté de placer son doigt sur l’appareil photo qui est également doté d’un renfoncement, entouré des deux LED qui servent de flash. Pas pratique pour les traces de doigts sur l’objectif. Sur notre modèle bleu nuit, le plastique utilisé sur lacoque est légèrement glissant et mat, ce qui ne lui empêche pas d’attraper les traces de doigt.
Les bords du téléphone sont sûrement la partie la plus soignée du téléphone. Ils sont en effet réalisés en aluminium et intègrent des insert en plastique pour laisser passer les ondes. L’écran vient se « coller » à ces bords grâce à son design 2,5D qui lui permet d’être courbé sur les côtés pour venir épouser les bords du téléphone. Le toucher est donc très agréable sans démarcation notable entre les deux éléments et cela respire la qualité. La finition de la coque est un peu moins bonne puisque l’on peut distinguer un petit écart minuscule (moins d’un demi-millimètre) entre la coque et les bords, sur certains endroits. Rien de bien grave et il faut vraiment avoir l’œil dessus pour le repérer. Un petit détail fort appréciable : le bouton d’allumage dispose d’une texture rugueuse, qui tranche avec la texture lisse du bouton de volume. Pratique pour ne pas se tromper.
Concernant la face avant, il y a peu de chose à dire. Elle est simple et sobre, on ne va pas se plaindre. Elle est quasiment symétrique puisque le haut-parleur et le microphone (dont le logement abrite aussi un second haut-parleur pour la stéréo) prennent la même forme. Les bords sont plutôt fins, surtout sur les côtés et le bas. En haut, il y a un peu plus de place, avec les différents capteurs (invisibles puisque noirs sur noir) et l’appareil photo dédié aux selfies, un peu plus visible.
Pour la prise en main, c’est une autre histoire. On ne va pas y aller par quatre chemins : leNexus 6 est gros et lourd. Trop gros et trop lourd. Pour le transporter, ce n’est pas très facile puisqu’il a du mal à entrer dans les poches de taille normale. Lorsqu’on s’assoit, il n’est pas rare que la tête du téléphone ressorte de la poche. Si vous ajoutez une coque à l’ensemble, le téléphone portable devient alors trop encombrant pour espérer entrer dans une poche. Pour la prise en main, il faudra forcément utiliser ses deux mains : une qui tient et qui réalise certaines actions facilement accessibles et l’autre qui complète pour les parties de l’écran inaccessibles à une main. De plus, le poids de l’appareil rend difficile son usage à une main et la poche se souviendra un peu trop du passage du terminal. Pour ne rien arranger, le Nexus 6 n’est absolument pas fin et on a vraiment l’impression de tenir un pavé dans sa main.
Pourquoi être passé au format 6 pouces ? Selon nous, Google aurait dû se limiter au 5,5 pouces, bien plus agréable à prendre en main puisqu’il permet de concevoir des smartphones plus fins et moins épais. Le format 6 pouces est très agréable niveau utilisation : pour la consultation des sites web ou des vidéos. D’ailleurs, j’ai beaucoup moins utilisé mon ordinateur durant les plusieurs jours de test puisque les tâches simples sont très pratiques sur ce format. Avec un mobile plus fin, un peu moins haut et surtout moins lourd, l’expérience pourrait être idéale. À titre de comparaison, l’Ascend Mate 7, plus fin, était plus agréable à utiliser.
Pour finir, Motorola indique sur son site Internet que le Nexus 6 est résistant à l’eau. UnYouTubeur a réalisé une vidéo dans laquelle il a plongé son appareil durant une heure dans l’eau. Verdict : le terminal est toujours fonctionnel. Le Nexus 6 n’est donc pas certifié IP, mais résiste bien à un plongeon dans l’eau. Toujours rassurant pour un appareil de ce prix.
UN ÉCRAN SUPER AMOLED QHD DÉCEVANT
L’écran fait partie des éléments que Motorola n’a pas délaissé, du moins sur le papier. La diagonale n’atteint pas 6 pouces puisqu’elle est exactement de 5,96 pouces. La dalle supporte une définition QHD (2560 x 1440 pixels) devenue la mode pour les terminaux haut de gamme en cette fin d’année. Le passage au QHD n’était pas forcément nécessaire, mais ajoute un peu confort pour la lecture de texte ou pour les jeux supportant cette définition. Toutefois, l’intérêt est limité pour le moment étant donné la gourmandise engendrée par un tel écran, que ce soit au niveau de la consommation de la batterie ou de l’empreinte sur les performances GPU.
On aurait en fait préféré retrouver un bon écran Full HD plutôt qu’un écran QHD médiocre. En effet, on trouve à peu près le même type de dalle que sur le Moto X de seconde génération : une Super AMOLED produite par Samsung. Sur les terminaux Samsung, il est possible de régler la dalle : saturation, netteté et gamme des couleurs. Malheureusement, le terminal de Motorola ne permet pas ce genre de réglages et nous laisse donc avec une dalle AMOLED brute : couleurs saturées, blancs qui tirent vers le gris et une luminosité un peu légère, même comparée au Note 4.
Les deux seuls points positifs sont les angles de visions et les noirs excellents. Pour tout le reste, les amateurs d’affichage à peu près calibrés passeront leur chemin puisqu’une photo affichée sur le Nexus 6 ne reflètera pas son rendu réel.
Pour finir, la luminosité de l’écran a un comportement particulier, mais très pratique pour les lectures nocturnes. Lorsqu’on règle la luminosité au minimum, l’écran devient légèrement rougeâtre et émet très peu de lumière, ce qui repose les yeux. On imagine que l’émission de lumière bleue est alors réduite pour faciliter l’endormissement. Pratique pour ceux qui se servent du smartphone au lit.
ANDROID 5.0 LOLLIPOP AU GOUVERNAIL
Le Nexus 6 n’est pas arrivé tout seul sur le marché. Il a été accompagné d’une nouvelle version majeure d’Android : la 5.0 alias Lollipop. Nous n’allons pas nous étendre sur cette partie puisqu’on a déjà parlé en détail de Lollipop lors de notre test de la Nexus 9 ou plus récemment avec notre dossier dédié à Lollipop. Gamme Nexus oblige, on trouve Android dans sa version stock, sans aucun ajout particulier. Sur une tablette, on avait reproché à Lollipop certains manques. Sur un smartphone, c’est beaucoup moins notable et Lollipop est vraiment agréable à l’usage, sans rajouter des tonnes d’applications. On peut citer en vrac les notifications enfin accessibles sur l’écran d’accueil ou en mode pop-up ou encore l’écran d’accueil qui peut maintenant accepter des rangées de 5 icônes sur les grands écrans contre 4 habituellement ! Sur le Nexus 6, cette fonction prend tout son sens puisqu’on peut afficher 25 applications par page.
Mais Lollipop stock ne fait pas tout et il manque encore des choses ! Vous allez avoir l’impression que je me répète, mais pourquoi ne pas afficher le pourcentage de batterie restant à côté de l’heure ? OK, il y a des applications qui le font, mais pourquoi ne pas le faire de base ? Surtout avec des terminaux gourmands dont la consommation peut être élevée et sur laquelle il faut garder un œil attentif si on veut arriver chez soi le soir avec encore du jus. On peut aussi reprocher à Lollipop de ne pas autoriser la réponse aux SMS directement depuis les pop-up de notifications ou encore de ne pas permettre de passer l’écran d’accueil en mode paysage lorsque le terminal est tenu à l’horizontale. Pire : il est désormais impossible de passer en mode silencieux ou de passer le téléphone en mode avion avec un appui long sur le bouton de démarrage.
Lollipop est donc un très bon système d’exploitation, mais il manque encore de nombreuses fonctionnalités de base qui éloigneront alors les Nexus des personnes pas ou peu technophiles. Dommage puisqu’il faut alors se tourner vers des interfaces constructeurs qui perdent la saveur d’un Lollipop plutôt agréable à utiliser. Et même lorsque les constructeurs auront porté leurs interfaces vers Lollipop, elles seront pour la plupart encore trop lourdes à utiliser. À quand un Android stock parfait de base ?
On finira cette partie avec quelques petits couacs rencontrés durant notre test. Pour commencer, le Nexus 6 a rebooté à 3 ou 4 reprises durant les 5 jours de test, de manière totalement aléatoire. Le terminal s’est aussi bloqué à quelques reprises pendant plusieurs secondes et il était impossible d’interagir avec lui. Il s’est ensuite débloqué tout seul. Enfin, et plus gênant, j’ai rencontré un bug qui empêchait le microphone et le haut-parleur de fonctionner lors des appels téléphoniques. Il a fallu redémarrer le téléphone pour régler ce souci. On attend alors avec impatience Android 5.1 qui devrait venir mettre dans l’ordre dans tout ça, mais aussi dans les problèmes rencontrés par d’autres terminaux.
APPAREIL PHOTO
En un mot : l’appareil photo du Nexus 6 est vraiment bon. Il se place parmi les meilleurs smartphones du moment en photo, que ce soit face au Galaxy Note 4, au LG G3 ou encore à l’iPhone 6. Les clichés issus du capteur IMX214 de Sony sont vraiment bons : détaillés et lumineux. En basse luminosité, le Nexus 6 ne se laisse pas abattre et il semblerait bien que la stabilisation optique prenne tout son sens. Il est même possible de réaliser des photos la nuit sans avoir une bouillie de pixels. Le mode macro est bon, avec des beaux flous en arrière plan grâce à l’ouverture à f/2.0. Pratique pour de somptueux bokeh. On a aussi vraiment apprécié le mode HDR+. On a pu s’en servir pour faire ressortir des détails à contre jour mais aussi pour réhausser la luminosité d’une scène sombre, comme Google le conseille. Et ça marche plutôt bien ! C’est d’ailleurs mieux que le flash si on ne se trouve pas dans la prénombre.
Le mode photo du Nexus 6 n’est en revanche pas parfait pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la mise au point est légèrement plus lente que sur les LG G3 et Galaxy Note 4. Ce n’est pas handicapant, mais ça se ressent à l’usage pour ceux qui aiment capturer des moments de vie qui ne se loupent pas. Le terminal a aussi un peu de mal avec les rafales avec un temps d’enregistrement de l’image un peu plus élevé que sur la concurrence directe. Enfin, on finira par l’application Appareil Photo : il est grand temps que Google la fasse évoluer, car à trop miser sur la simplicité, Google livre une application peu ergonomique. La présence de réglages un peu plus poussés serait également bienvenue. Pour finir, le capteur réservé aux selfies n’est pas très convaincant, mais pas médiocre pour autant.
Un mot sur la vidéo : le capteur permet de capturer en UHD / 4K (3840 x 2160 pixels) à 30 images par seconde. On aurait pu penser que la cadence grimperait à 60 voire 120 images par seconde pour les modes Full HD et HD, mais il n’en est rien : il faudra se contenter de 30 images par seconde dans tous les modes. Pas de ralenti, dommage.
LE COUPLE SNAPDRAGON 805 ET ÉCRAN QHD SUR LE PONT
Pour son Nexus 6, Google a voulu mettre le paquet sur la partie performances. C’est donc tout naturellement que Motorola s’est tourné vers Qualcomm avec son SoC le plus puissant : le Snapdragon 805. Pourquoi ne pas avoir choisi un Tegra K1 de chez Nvidia ? Sûrement à cause de la consommation. Mis à part ce dernier, aucun autre SoC « en vente » pour les constructeurs n’est aussi puissant que le Snapdragon 805, du moins au niveau graphique, ici assuré par un Adreno 420. Les Exynos auraient pu rivaliser s’ils intégraient un GPU plus puissant, comme nous l’avions vu dans notre comparatif entre le Galaxy Note 4 européenne (Snapdragon 805) et la version asiatique (Exynos 7 Octa).
Il fallait bien sortir la cavalerie lourde puisque l’écran QHD (2560 x 1440 pixels) dispose d’environ 77 % de pixels supplémentaires par rapport à du Full HD (1920 x 1080 pixels). Et justement, le Snapdragon 805 tombe bien puisque son Adreno 420 est environ 50 à 70 % plus performant que l’Adreno 330 du Snapdragon 801. En théorie, les performances d’un appareil doté du combo Snapdragon 805 et écran QHD égales celles d’un appareil en Snapdragon 801 et écran Full HD.
Vérifions cela dans les faits avec une série de benchmarks synthétiques et applicatifs (AnTuTu, PCMark, 3DMark et GFXBench) ainsi que deux jeux : Real Racing 3 et Nova 3. Nous avons comparé le Nexus 6 avec le Galaxy Note 4, qui dipose lui aussi d’un écran QHD et d’un Snapdragon 805, mais également au Ascend Mate 7, avec son écran Full HD de 6 pouces et son Kirin 925 et enfin avec l’Oppo Find 7a, avec un écran Full HD et un Snapdragon 801.
Nexus 6 | Galaxy Note 4 (S805) | Ascend Mate 7 | Oppo Find 7a | |
---|---|---|---|---|
AnTuTu | 50 316 | 46 100 | 42 400 | 44 000 |
PCMark | 4 352 | 4 091 | 2 789 | 4 367 |
3DMark Ice Storm Unlimited | 23 240 | 19 630 | 13 600 | 20 139 |
GFXBench T-Rex (offscreen / onscreen) | 38,9 / 27,3 FPS | 42 / 26,3 FPS | 17,3 / 16,5 FPS | 28,5 FPS |
GFXBench Manhattan (offscreen / onscreen) | 18,6 / 11,9 FPS | 18,5 / 11,1 FPS | 8,6 / 8,1 FPS | 11,3 FPS |
Sur AnTuTu, c’est le Nexus 6 qui domine les débats. On imagine que Lollipop et notamment la machine virtuelle ART est le responsable de ce bon score. Sous PCMark, le Nexus 6 fait jeu égal avec le Find 7a, un très bon terminal en Snapdragon 801. Ce n’est pas très étonnant puisque le test fait principalement appel au processeur, un élément quasiment identique entre le Snapdragon 805 et son petit frère le 801. 3DMark, qui fait davantage appel au GPU donne une légère longueur d’avance au Nexus 6 suivi par le Find 7a. Enfin, sur GFXBench, qui fait quasiment exclusivement appel au GPU, si on met de côté l’Ascend Mate 7, les performances sont identiques entre les trois appareils en définition native (1080p pour le Find 7a et 1440p pour les terminaux de Motorola et Samsung).
Dans les jeux, aucun souci n’est à signaler et il semblerait que le Nexus 6 se débrouille plutôt bien. Malheureusement, GameBench n’est toujours pas compatible avec Lolliop et il nous est donc impossible de mesurer avec précision le framerate. À vue d’œil, on est tout de même au-dessus de 30 images par seconde sous Real Racing 3 et Nova 3 avec quelques ralentissements à noter à quelques reprises, mais rien de bien inquiétant. Bon point : la chauffe est très bien maîtrisée lors des longues sessions de jeu.
UNE PARTIE RÉSEAU À REVOIR
La plupart des mobiles en Snapdragon 805 intègrent un modem Gobi 9×35 supportant la 4G+ à 300 Mbps. Avec le Nexus 6, il faut se contenter de la 4G à 150 Mbps. Ce n’est finalement pas un manque trop gros puisque pour le moment, la 4G+ est disponible dans peu de villes dans l’Hexagone. Toutefois, il est toujours plaisant de pouvoir profiter d’un débit plus élevé lorsque cela est permis, ou simplement pour ceux qui comptent conserver leur terminal quelques années.
La réception du réseau cellulaire ne pose pas de problème et la qualité d’appel (microphone et haut-parleur) est bonne, avec un volume élevé lorsqu’il est réglé à son maximum. En revanche, comme relevé dans notre partie logicielle, nous avons subi un bug qui empêchait toute communication et il a alors fallu redémarrer le téléphone.
Un petit mot sur le Wi-Fi. Même si la puce supporte la dernière norme 802.11ac avec deux canaux physiques (MIMO 2×2) pour un débit théorique de 866 Mbps, la réception n’était pas très bonne. À un endroit un peu difficile d’accès, le Nexus 6 avait du mal à capter le Wi-Fi alors que chez les autres terminaux habituels (Samsung, Oppo, Apple), la réception était correcte.
UN SMARTPHONE CONNECTÉ ET INDÉPENDANT POUR UNE JOURNÉE
L’autonomie du Nexus 6 est plutôt bonne. Le terminal permet facilement de tenir une journée complète avec une utilisation « connectée » : surf sur Internet, relève de mails, Instagram, appels, SMS. Au retour à la maison, il restera encore de la batterie pour tenir la nuit et une partie de la matinée. En usage léger, les deux jours sont quasiment possibles. En revanche, en utilisation lourde (luminosité élevée, partage de connexion), le Nexus 6 pourra rendre l’âme au bout d’une demi-journée. Pas d’inquiétude : le chargeur ultra rapide (1,2A @ 12V) permet de recharger la batterie très rapidement en utilisant la technologie Quick Charge 2.0 de Qualcomm. Ainsi, on peut recharger dans le meilleur des cas 60 % de la batterie en 30 minutes. Pratique quand on sait que la batterie du Nexus 6 dispose d’une capacité de 3220 mAh.
Sur notre test d’autonomie habituelle (lecture d’une vidéo sur YouTube en Wi-Fi, luminosité au maximum, mode avion activé), la batterie du Nexus 6 a perdu 16 % de sa capacité. Ce n’est pas excellent et c’est dans la moyenne basse des smartphones. On a connu mieux, mais on a aussi connu largement pire. Pas de quoi s’inquiéter.
Pour finir, on peut noter l’apparition du mode économie d’énergie d’Android 5.0 Lollipop qui permet au téléphone de réduire la fréquence du processeur, la luminosité de l’écran et l’activation du réseau cellulaire pour économiser de la batterie.
No comments:
Post a Comment