Tuesday, July 26, 2016

Wiko Fever

Test du Wiko Fever 4G : un smartphone brillant, au sens propre comme au figuré 

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    Nouveau milieu de gamme de Wiko, le Fever 4G a la particularité d'intégrer un cadre phosphorescent qui lui permet de « briller dans le noir ». Une particularité largement mise en avant dans la campagne publicitaire mais qui ne suffira sans doute pas, à elle seule, à motiver votre achat. Vous vous demandez si le Fever brille aussi au quotidien ? Réponse avec notre test complet.
    Pas facile d'apporter une réelle valeur ajoutée sans monter en gamme et c'est évidemment le problème que rencontrent les petits acteurs de la téléphonie mobile à l'heure où leurs segments de marché, entrée et milieu de gamme, approchent la saturation avec des modèles nombreux et déjà suréquipés pour beaucoup. Mais c'est possible. L'Idol 3 en est la preuve. Avec un équipement simple et peu coûteux, Alcatel OneTouch parvient à proposer . Encore faut-il trouver l'idée lumineuse qui ne coûte rien, bien sûr. Une quête difficile mais les ingénieurs de Wiko ont fini par en trouver une, au sens littéral au moins, que nous retrouvons aujourd'hui avec le Fever.










    Cette idée, c'est un cadre phosphorescent. Lumineux donc, et utile ? Ce qui est sûr, c'est qu'elle a bien inspiré l'équipe Marketing à laquelle nous devons la campagne de communication autour, avec quatre préservatifs phosphorescents inclus. On peut dire que Wiko est allé loin pour faire parler du Fever et de son cadre phosphorescent, à tel point que l'on en oublierait presque qu'il s'agit aussi d'un smartphone milieu de gamme plutôt bien équipé pour son prix de 199 € alors commençons par un rappel avant d'entrée dans le vif du sujet :
    • Android 5.1 Lollipop
    • Ecran IPS Full HD de 5,2 pouces
    • chipset octa-core MT6753 cadencé à 1,3 GHz
    • GPU Mali-T720
    • 3 Go de RAM
    • 16 Go de mémoire interne (+ microSD jusqu'à 64 Go)
    • connectivités 4G cat. 4, Wi-Fi b/g/n, Bluetooth 4.0 et GPS
    • appareil photo principal de 13 mégapixels (HD 1080p en vidéo) avec flash LED
    • appareil photo secondaire de 5 mégapixels avec « Selfie Flash »
    • batterie 2900 mAh
    • dimensions : 148 x 73,8 x 8,3 mm
    • poids : 143 grammes
    La fiche technique paraît équilibrée et plutôt bien fournie. Il est même rare de trouver 3 Go sur un smartphone à moins de 200 €. Le seul que nous ayons croisé jusqu'ici, dont la configuration est d'ailleurs très proche dans l'ensemble et cela ne l'a pas empêché de nous décevoir un peu à l'arrivée. Une bon équipement est donc un bon début mais l'intégration est tout aussi importante. Espérons donc que celui du Fever 4G est bien mis à profit. C'est évidemment ce que nous allons chercher à découvrir mais attardons-nous d'abord sur son design « lumineux ».
    Un smartphone qui a de l'allure
    Ne tournons pas autour du pot plus longtemps. Le cadre phosphorescent, bonne idée ou non ? La démarche est intéressante par son originalité mais le résultat est loin d'être transcendant. L'utilité est très limitée. Si vous êtes du genre à dormir avec votre smartphone et à le perdre sous la couette, vous parviendrez peut-être à le retrouver plus facilement. Peut-être car la lumière dégagée est plutôt faible, même après une exposition prolongée à la lumière. Cela n'en fait cependant pas une mauvaise idée pour autant puisque l'exécution n'altère en rien le design, que ce soit sur le modèle blanc ou noir. Au mieux, vous en tirerez quelque chose. Au pire, vous aurez toujours un joli smartphone entre les mains.
    Car, oui, le Fever 4G est un joli smartphone mélangeant des matériaux plus ou moins nobles mais toujours travaillés avec soin, comme le verre Gorilla 4 travaillé en arrondi sur les bords de la vitre qui couvre la face avant, et qui protège au passage tous les composants apparents : l'écran bien sûr, mais aussi la LED de notification, la selfie-cam et son flash ainsi que les capteurs de luminosité placés au-dessus. Il n'y a rien en-dessous. Nous aurions préféré y retrouver les touches de navigation Android plutôt que de laisser un si large espace inutilisé ou alors que celui-ci soit réduit, le smartphone étant assez long. Impression encore renforcée par les bordures plutôt fines de chaque côté de l'écran.

    Les tranches sont quant à elles couvertes de métal, doré ou argenté selon le coloris choisi, avec les habituelles séparations pour les antennes à la différence qu'elles sont ici faites en plastique phosphorescent. Leur forme arrondie rend la préhension agréable, et les boutons du volume et de l'alimentation tombent assez naturellement sous le pouce. Pas de problème concernant les connectiques non plus. Elles sont là où nous aimons les trouver, soit en haut pour la prise et en bas pour la prise microUSB. Pas de trappe ou tiroir ici, le capot est amovible pour laisser l'accès aux deux ports microSIM et à l'emplacement microSD, ainsi qu'à la batterie extractible.
    Une petite encoche a été taillée au-dessus du coin inférieur gauche pour faciliter le retrait, et heureusement puisqu'il n'y a aucun jeu où passer un ongle et qu'il tient bien en place. Il arrive même que le capot se torde presque à 90° avant que les derniers clips ne cèdent. Un plastique plus épais aurait peut-être été préférable. Oui. Le capot est bien en plastique mais Wiko a tout de même réalisé un effet cuir assez joli. Il est par ailleurs bombé pour suivre la trajectoire des tranches et améliorer la prise en main. L'appareil photo est en haut à droite. Le haut-parleur, centré en bas. C'est donc assez classique mais suffisamment bien réalisé pour faire taire les mauvaises langues.
    Une belle dalle Full HD pour tous les usages
    A l'allumage, nous découvrant une belle dalle Full HD de 5,2 pouces. La résolution atteint 424 pixel par pouce, ce qui est largement suffisant pour éviter les pixels disgracieux à l'oeil nu et profiter de tout type de contenu. Nous avons relevé un léger manque de profondeur général dans les teintes foncées ainsi qu'un autre petit manque dans la tenue des couleurs, autrement assez vives et contrastées, en changeant l'orientation du smartphone cette fois. Dommage pour une dalle IPS même si elle est loin d'être mauvaise avec, aussi, un rétroéclairage plutôt puissant. La vitre 2,5D offre avec cela une glisse très agréable pour naviguer.
    Une surcouche légère mais astucieuse
    Et, justement, la navigation, venons-en. Pas de grande surprise ici. Nous commençons à bien connaître la surcouche de Wiko. Il faut dire qu'elle n'apporte pas grand-chose à Android, que nous retrouvons ici en version 5.1 Lollipop. Elle supprime même le menu principal mais les quelques nouveautés sont au moins utiles, comme le bouton ajouté pour fermer toutes les applications ouvertes en même temps dans le multitâche. Nous aurions aussi apprécié un indicateur de RAM utilisée/disponible mais il ne devrait pas y avoir besoin de s'en soucier beaucoup avec 3 Go.
    Des raccourcis gestuels pour réveiller le smartphone et des « gestes intelligents » sont également ajoutés. Bien sûr, les applications système sont aussi revisitées à la sauce Wiko au passage, avec de nouvelles icônes et, parfois aussi, une nouvelle organisation mais elles sont rarement enrichies de nouvelles fonctionnalités. L'interface est donc finalement assez classique, et nous pouvons en dire autant de la liste des applications pré-installées.
      
    Là aussi, Wiko évite les futilités pour aller à l'essentiel et se contente d'outils de mise à jour et de sauvegarde en plus de l'habituel Clean Master servant à la gestion et l'optimisation du système pour compléter les outils classiques (calculatrice, magnétophone...) et la suite de Google. Vous pourrez donc compter sur le Play Store pour vous concocter une logithèque aux petits oignons, et c'est certainement mieux ainsi.
    Notez que 9 Go environ sont réellement disponibles sur les 16 annoncés. Sans oublier le port microSD qui accepte les cartes jusqu'à 64 Go.
      
    Plutôt à l'aise en multimédia
    La navigation est fluide et le système répond rapidement, même avec de nombreuses applications tournant en fond. Les 3 Go de RAM aident évidemment beaucoup même si le MT6753 de MediaTek ne démérite pas à l'usage général. Avec ses huit coeurs Cortex-A53 cadencés à 1,3 GHz pour le CPU et le Mali-T720 en charge de la partie graphique, c'est surtout en multimédia qu'il risque de peiner un peu comme le montrent les scores obtenus sur les benchmarks :
      
    Le bilan est cependant loin d'être catastrophique compte tenu du positionnement du smartphone. Vous devriez notamment pouvoir jouer à la plupart des jeux, 3D compris, même s'il faudra sans doute parfois se passer des graphismes les plus fins. Nous avons tenté, avec succès, sur Dead Trigger 2 mais nous ne nous sommes évidemment pas amusés à tester tout le catalogue du Play Store. Angry Birds Go! était également dans notre sélection et nous n'avons pas rencontré de problème particulier avec non plus. Point de ralentissement ni de réponse trop tardive aux commandes alors que le smartphone chauffe à peine.
    Aucun problème particulier en lecture multimédia non plus, si ce n'est, comme toujours, celui des lecteurs natifs même si nous sommes parvenus à lire certains formats vidéos que beaucoup d'autres smartphones ne supportent pas nativement. L'audio peut aussi poser problème. Le mieux est donc de faire un tour sur le Play Store au départ pour télécharger un bon lecteur, même gratuit (VLC, MX Player), et être tranquille. Ce sera également nécessaire pour la gestion des sous-titres. Vous pourrez ensuite profiter pleinement du bel écran Full HD du Fever, sans oublier son haut-parleur qui s'est avéré plutôt puissant et clair compte tenu du prix.
    Mauvais en photo, malgré des efforts sur l'application

    Terminons avec la partie photo, pour laquelle nous partons assez confiants puisque l’équipement est plutôt bon sur le papier, avec un capteur de 13 mégapixels accompagné d'un flash LED 240 lumen à l'arrière et un capteur 5 mégapixels accompagné, lui, d'un flash LED estampillé « Selfie Flash » à l'avant. Nous découvrons de plus un mode « Professionnel » étonnamment bien fichu et mis en scène avec un curseur à faire glisser sur des arcs de cercles pour les différents réglages (exposition, balance des blancs, ISO, netteté) dans l’application, autrement assez peu travaillée en apparence avouons.
    Evidemment, un mode automatique est également disponible pour les prises rapides, en plus des modes HDR, Panorama, Nocturne, Sport ou encore DualView (deux appareils en même temps avec un cadre personnalisable incrusté dans l’image pour le second). Nous avons également apprécié la possibilité d’ajouter un niveau dans le viseur. Bref, c’est finalement une application assez complète. Et heureusement car les réglages automatiques sont plutôt décevants.
    Commençons avec la mise au point automatique (et qu’il est malheureusement impossible de passer en manuel). Elle est souvent inefficace, et pas uniquement en basse luminosité même si c’est évidemment le pire. Quelques problèmes de netteté sont donc à prévoir. Dommage quand le constructeur annonce un autofocus ultra-rapide (0,2 seconde) sur son site internet. Il faudra parfois être patient et multiplier les prises pour arriver à un résultat satisfaisant, et ce n’est pas le seul problème.
    Le capteur peine souvent à capturer les scènes en détails, sans parler de la dégradation visible en périphérie et des problèmes de scintillement qui apparaissent parfois à l'agrandissement. S'ajoutent à cela des couleurs généralement ternes (surtout en les regardant sur un autre support que l'écran du smartphone) et trop chaudes ou trop froides en fonction de l'éclairage, ce qui nous amène d'ailleurs au dernier problème : la gestion de la luminosité. Il faudra souvent choisir entre surexposition ou sousexposition, le Fever 4G ne faisant presque jamais dans la demi-mesure.
    L’appareil photo avant délivre quant à lui des selfies corrects mais, évidemment, bien moins bons que ceux que délivre le Sefly 4G du même constructeur par exemple.
    Une jolie proposition pour le prix
    Vous l’aurez compris. Nous n’avons pas été particulièrement emballés par l’idée du cadre phosphorescent mais il y a bien d’autres raisons de se tourner vers ce Fever 4G. C’est tout d’abord un joli smartphone, mais il est aussi capable de délivrer une expérience Android complète grâce à son bel écran et ses performances décentes avec, toutefois, une petite réserve sur la partie photo. Dommage, mais c’est un problème récurrent sur les smartphones à moins de 200 €.
    Le Speed 7 de Zopo n’est pas épargné et le 50 Diamond d’Archos, dont le positionnement est également proche, n’excelle pas non plus en photo. Il faudra donc faire avec ou mettre la main à la poche. Nous retiendrons en tout cas un smartphone élégant et bien armé pour son prix.

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